Les Nigériens vont observer trois jours de deuil, suite aux attaques perpétrées dans deux villages de l’ouest du Niger, près de la frontière malienne, dont le bilan s’élève déjà à plus de 100 civils morts.
« Nous avons décrété trois jours de deuil national (…) au niveau sécuritaire nous allons renforcer le dispositif » en augmentant notamment le nombre de soldats sur le terrain, et « nous allons organiser des forums » pour « prévenir les risques de conflits intracommunautaires », a fait part le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, à l’issue d’un Conseil national de sécurité exceptionnel, présidé par le chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou.
Toujours d’après ce responsable gouvernemental, l’objectif des terroristes est de pousser la population à la fuite pour prendre le contrôle des lieux, mais les autorités continueront de travailler de telle sorte que « l’Etat soit présent de façon permanente dans ces zones ».
Le bilan des deux attaques serait le pire massacre contre des civils dans ce pays visé par des groupes jihadistes. Si ces assauts ne sont pas encore revendiqués, ils étaient lancés par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos, selon Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages ciblés.
Ce responsable a expliqué que, pour attaquer les deux villages concernés (distants de 7 kilomètres), les assaillants s’étaient divisés en deux colonnes, chacune ayant attaqué une localité au même moment.