Les autorités kenyanes ont remercié ce jeudi 86 médecins qui étaient en grève depuis fin décembre pour revendiquer de meilleures conditions salariales et de travail.
D’après certaines sources, si après des discussions entre le gouvernement et les grévistes, quelques blouses blanches avaient repris leur travail, nombreux s’étaient obstinés à poursuivre le mot d’ordre de la grève et font désormais face à la menace du limogeage.
L’association des médecins a dénoncé cette décision des autorités, estimant qu’elle ne fera qu’aggraver la situation déjà déplorable dans les hôpitaux publics.
Les professionnels de santé interpellent depuis quelques années les autorités sur l’état des établissements hospitaliers et les mauvaises conditions de travail. La situation se serait empirée face à la pandémie de Covid-19, compte tenu du manque alarmant d’équipement de protection et de matériel, alors que les hôpitaux sont débordés par l’afflux des malades.
Plus de 2 000 membres du personnel de Santé auraient contracté le virus depuis le début de l’épidémie dans le pays et des dizaines en seraient morts.
D’où la colère des blouses blanches qui utilisent souvent l’arrêt momentané du travail comme arme pour faire bouger les autorités.
Mais devant les impasses dans les négociations, le gouvernement a brandi à maintes reprises la sanction du licenciement. Il y a plus de deux ans, les autorités étaient allées jusqu’à envisager de faire appel à des médecins étrangers pour remplacer leurs homologues kényans qui étaient en grève depuis trois mois.
Le Kenya a déjà enregistré plus de 97.000 cas avérés de Covid-19 dont plus de 1.700 décès.