Pascal Affi N’Guessan, un des leaders de l’opposition en Côte d’Ivoire, sera bien candidat aux législatives de mars 2021 à Bongouanou, une ville du centre-est du pays, sous les couleurs de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, fraction légale).
L’opposant, 67 ans, a été libéré sous contrôle judiciaire le 30 décembre dernier, après deux mois de détention préventive pour son implication dans une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Son avocat, Me Pierre Dagbo Gode, a estimé que sa candidature est totalement « éligible », dans la mesure où, n’ayant pas encore été condamné, il bénéficie, selon lui, de la présomption d’innocence.
Après son arrestation, le 9 novembre, Affi N’Guessan avait été gardé dans un lieu secret. Il est poursuivi pour complot contre l’autorité de l’Etat, mouvement insurrectionnel, assassinat et actes de terrorisme.
Cette personnalité politique figure parmi les opposants qui avaient refusé de reconnaître les résultats de la présidentielle du 31 octobre, donc la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, et avaient appelé à la désobéissance civile.
Sa libération sous contrôle judiciaire a été perçue, par plusieurs observateurs, comme un geste d’apaisement avant les législatives, de la part du pouvoir. L’opposition réclame en effet la remise en liberté de ses leaders qui se trouvent derrière les barreaux.
De son côté, le chef de l’Etat tient à la décrispation du climat politique par un dialogue avec ses adversaires, ainsi qu’à la participation de l’opposition aux législatives. Plusieurs partis de l’opposition avaient boycotté la dernière présidentielle.