Le parti d’opposition béninois «Les Démocrates» de l’ancien président Boni Yayi a conclu mercredi 13 janvier à Cotonou, une alliance avec deux partis et un mouvement, baptisée le «Front pour la restauration de la démocratie».
Il s’agit des partis la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD) de Valentin Houdé et la Grande solidarité républicaine (GSR) d’Antoine Guédou, ainsi que du mouvement «Rassemblement» de Joël Aïvo.
L’objectif principal du Front est de gagner la prochaine présidentielle du 11 avril et donc d’assurer une alternance au pouvoir, selon ce qui est ressorti d’une conférence de presse animée par les leaders des formations politiques concernées.
Les membres de la coalition estiment que la démocratie est en danger au Benin parce qu’il a connu un recul sous le régime de l’actuel président accusé d’autoritaire. « Depuis l’accession du président Patrice Talon au pouvoir, la démocratie béninoise a connu un coup d’arrêt », a martelé Valentin Houdé, ancien député et ancien ministre.
« Beaucoup des nôtres sont en prison et en exil (…) Personne ne sera plus fort que son peuple pour imposer ce que nous n’avons pas choisi », a fait savoir Joël Aïvo.
Pour cet ex-doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, candidat déclaré à l’élection présidentielle, «des hommes et des femmes ont choisi de ne pas plier le genou, de ne pas abandonner le pays et d’aller à son secours».
La nouvelle alliance réclame aussi une élection transparente. Les adversaires du régime au pouvoir avancent que le scrutin est verrouillé à l’avance, en raison d’une nouvelle disposition de la loi électorale qui impose au candidat d’être parrainé par 16 maires ou députés.