L’économie marocaine devrait connaître une croissance de 4% au titre de l’année 2021, ont annoncé jeudi des experts de la Banque mondiale, dans leur Rapport de suivi de la situation économique dans ce pays nord-africain, intitulé « De la riposte d’urgence à la reprise ».
Ce taux qui était auparavant estimé à 3,3% a été revu à la hausse grâce à l’augmentation de la valeur ajoutée agricole et au lancement du plan de vaccination contre la pandémie Covid-19 programmé par le pays, selon l’équipe de l’institution mondiale.
« Le Royaume aura le taux de croissance le plus fort de la région MENA », a souligné Javier Diaz Cassou, économiste principal de la Banque mondiale pour le Maroc.
Mais le gouvernement marocain table, lui, sur une reprise de l’ordre de 4,8%, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance pour le Maroc de 4,5%.
Pour expliquer la différence au niveau des chiffres, un autre expert, Eric Le Borgne, a souligné que « les prévisions de la Banque mondiale sont en fait similaires à celles du FMI ou du gouvernement. Elles ne diffèrent que par cet effet de base qui détermine le niveau du rebond pour 2021 ».
Et d’ajouter, « nos prévisions sont globalement proches. Et peuvent évoluer dans le sens positif. Notre prévision a été faite avant l’arrivée des pluies de ces dernières semaines. Ceci est un facteur qui peut faire bouger notre prévision de croissance à la hausse ».
Les prévisions restent toutefois tributaires de plusieurs facteurs dont la marge de manœuvre de la politique économique pour faire face a une éventuelle aggravation de la crise sanitaire, la possible élévation des besoins de financements ou encore les difficultés d’accès aux financements extérieurs.