Une coalition de partis de l’opposition en Centrafrique a demandé, dimanche dans un courrier, au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’enquêter sur son représentant spécial et chef de la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), Mankeur Ndiaye qui soutiendrait «ostensiblement» le président sortant, Faustin Archange Touadéra.
La plateforme COD 2020 accuse Ndiaye d’avoir ignoré les mises en gardes de l’opposition lors des dernières élections du 27 décembre 2020, et d’avoir «menti» en qualifiant le processus de «transparent» et «inclusif».
En tout, Ndiaye aurait agi en faveur Touadéra et porterait une responsabilité dans «la crise actuelle» que traverse la Centrafrique, martèle la coalition.
En revanche, le chef de la MINUSCA a affirmé, dimanche dans un tweet, que sa mission « continuera à œuvrer pour le dialogue politique et social entre tous les acteurs sans exclusive ».
La ville de Bangassou est sous contrôle total de la Minusca, suite à l’ultimatum lancé vendredi aux groupes armés qui ont abandonné les positions qu’ils occupaient et fui la ville dans la nuit de vendredi à samedi, a annonce fait part, samedi, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.
Le 17 décembre, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) avaient tenté d’attaquer la ville de Bangui, mais leurs deux assauts avaient été déjoués par les forces de la MINUSCA et l’armée centrafricaine.
La CPC, formée en décembre dernier pour empêcher la tenue des élections, est composée de six plus puissants groupes armés qui occupent les deux-tiers de la Centrafrique depuis le déclenchement de la guerre civile il y a huit ans.
Touadéra a remporté l’élection présidentielle au premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats communiqués le 4 janvier par l’Autorité Nationale des Elections (ANE). A présent il revient à la Cour constitutionnelle de valider les résultats de cette réélection, probablement ce mardi 19 janvier.