La Première ministre gabonaise, Rose Christiane Ossouka Raponda a entamé lundi, la présentation d’un Plan d’Accélération de la Transformation (PAT), à l’occasion d’un séminaire gouvernemental de deux jours sur la transformation de l’économie gabonaise, ouvert par le président Ali Bongo.
Ce plan est le résultat d’un travail mené par un comité de pilotage, composé du Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, de la Première ministre, et des ministres en charge de l’Economie et du Budget, avec la collaboration des membres du gouvernement et des administrations concernées.
Le PAT, cadre de programmation du Plan Stratégique Gabon Emergent et de l’action gouvernementale sur la période 2021 – 2023, fait un état des lieux de la situation sociale et économique du pays et décline la vision des autorités d’ici 2025.
La Première ministre a fait part de cinq « messages clés du diagnostic », notamment le fait que le Gabon est un pays riche et privilégié à l’échelle de l’Afrique, son modèle demeure trop dépendant et vulnérable aux filières pétrole et manganèse, sachant que les filières relais pour la diversification n’ont pas encore réussi à générer leur plein potentiel.
Elle a évoqué également les infrastructures catalyseurs de croissance qui sont qualitativement et quantitativement en deçà de celles de pays qui ont des niveaux de richesse comparables au Gabon, ainsi que le système d’aide sociale qui doit être réformé pour améliorer significativement la qualité des services rendus aux citoyens.
Enfin, Raponda a pointé du doigt le déséquilibre des finances publiques qui a fortement réduit la capacité d’actions, et la nécessité de résorber ce déséquilibre en vue d’avoir les moyens des ambitions visées.
Toujours d’après la cheffe du gouvernement, le but principal du PAT est d’«accélérer la transition vers ‘l’après-pétrole’» de l’économie du pays, «en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social». Il s’agit, entre autres, de faire passer, d’ici 2025, le poids du secteur pétrole dans le PIB gabonais en-dessous des 20 %, contre 33% actuellement.
Les autres défis annoncés sont ceux de produire localement plus de 50 % de la consommation alimentaire d’ici 2025, et de faire tomber le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté à moins de 25 % de la population, contre 35 % aujourd’hui.