Les représentants de l’opposition ivoirienne ont réintégré la Commission Electorale indépendante (CEI), ce mercredi 20 janvier, a annoncé le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié, au cours d’un point presse.
Il s’agit précisément de deux commissaires, notamment Alain Dogou, représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) et Daudet Yapi Yapo de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP). Leur retour intervient quatre mois après avoir claqué la porte de la CEI en raison de divergences avec le pouvoir.
A en croire les propos d’Ebrottié, les deux personnalités ont adressé au début de ce mois, plus précisément après le dialogue politique tenu dans le pays, un courrier au président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, pour l’informer de leur intention de reprendre leurs activités au sein de la Commission centrale de l’organe électoral.
Le porte-parole a indiqué que les commissaires centraux de la CEI, ont pris « acte de la lettre d’excuse que les deux commissaires leur ont adressé » et ont décidé, « dans leur volonté de contribuer à l’apaisement du climat sociopolitique et plus particulièrement celui qui entoure le processus électoral, de renoncer à enclencher une procédure de révocation en acceptant leur retour ».
Toutefois, cette réintégration s’accompagne de quelques conditions. « Dans un souci de transparence et afin de rassurer les électeurs et les candidats », souligne Ebrottié, la commission centrale du CEI a décidé de retirer, aux deux commissaires, leurs zones de supervision électorale pour les élections législatives du 06 mars prochain.
Plus que cela, l’institution électorale a résolu de retirer la présidence de la sous-commission sécurité, informatique et logistique au vice-président Alain Dogou, tout en se réservant le droit d’analyser la situation après le scrutin.
« La CEI voudrait profiter de l’épilogue de cette malheureuse affaire pour rappeler à tous que les commissaires centraux comme commissaires locaux, le caractère impératif du serment », a noté Ebrottié.