Le président sortant de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a répondu favorablement aux sollicitations de ses partisans, en annonçant samedi sa candidature à la présidentielle du 21 mars prochain lors d’une cérémonie de lancement des travaux de construction d’une route à Kibangou (sud) devant relier le Congo et le Gabon.
«Nous nous portons candidat à l’élection présidentielle du 21 mars. Merci de nous avoir donné l’occasion de nous prononcer définitivement sur le sujet », a-t-il déclaré, ajoutant qu’«ensemble nous participerons dans la paix pour poursuivre la marche vers le développement ».
Les notables de la circonscription lui auraient demandé avec insistance de faire acte de candidature. Ainsi, suite à sa déclaration, ils lui ont remis des attributs du pouvoir dont une vieille natte et une autre neuve qui symboliseraient la continuité.
Plus que cela, le président auraient reçu de la part de l’association « Dynamique pour la paix » qui regroupe des jeunes ex-combattants de la région, une enveloppe de 5 millions de FCFA en guise de contribution à sa caution à la candidature. La caution est fixée à 25 millions de FCFA dans le pays.
La formation politique du président, le Parti congolais du travail (PCT), ainsi que la majorité présidentielle avaient déjà désigné Sassou comme leur candidat. En décembre dernier, la majorité présidentielle avait déclaré que « de tous ses chefs, c’est le président Sassou Nguesso qui réunit tous les atouts ».
Sassou, 77 ans, a dirigé le pays entre 1979 et 1992 avant de reprendre le fauteuil de la présidence en 1997 et qu’il garde jusqu’à cette date, grâce à la modification de la Constitution. Il figure sur la liste des dirigeants africains qui se sont maintenus le plus longtemps au pouvoir.
Sa sortie médiatique a fait réagir l’opposition et la société civile qui tiennent à une alternance à la haute magistrature.
Entre temps, d’autres personnalités se préparent à officialiser leurs candidatures. Le leader de l’Union des démocrates humanistes, Guy-Brice Parfait Kolelas, candidat malheureux à la présidentielle contestée de 2016, arrivé en deuxième position, a déjà annoncé sa candidature.