Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est monté au créneau, mardi, contre « les pays riches du monde qui accaparent les vaccins » contre la Covid-19.
S’exprimant dans le cadre du Forum économique mondial de Davos, qui se tient cette année sous un format virtuel, Ramaphosa a appelé carrément les pays nantis «à mettre à disposition les doses excédentaires commandées et thésaurisées».
D’après ses propos, les grandes puissances acquièrent des doses de vaccins parfois « jusqu’à quatre fois ce dont leur population a besoin », au détriment des pays pauvres. « Nous ne sommes pas en sécurité si certains pays vaccinent leur population, et d’autres non », a-t-il insisté.
Le dirigeant sud-africain a emboité le pas de l’OMS qui avait déjà interpellé le monde au sujet du « nationalisme vaccinal » qui ne sert qu’à « des objectifs politiques à court terme ». Militant pour un accès équitable aux vaccins, par l’intermédiaire du mécanisme Covax, l’organe onusien estime que le virus ne sera pas maitrisé, « tant que nous n’aurons pas mis fin à la pandémie partout ».
Le dispositif Covax devrait permettre la vaccination de 10 % de la population africaine au cours de cette année.
Le 13 janvier dernier, Ramaphosa, également président de l’Union africaine (UA), a annoncé que l’organisation panafricaine a obtenu 270 millions de doses pour les pays du continent. Une semaine plus tard, c’est le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) qui a fait part du lancement d’un programme de précommande de vaccins à destination de tous les membres de l’Union africaine (UA).
Le nombre de cas de Covid-19 a déjà dépassé la barre de 100 millions de personnes infectées. Les pays les plus riches ont pris une longueur d’avance dans la course à la vaccination. Mais l’Afrique qui compte près de 3.500.000 cas ne veut pas être en reste.