Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé mardi, le remplacement des chefs de l’armée de terre, de l’air, de la marine, et du chef d’état-major, après avoir accepté leur démission avec effet immédiat.
Ces quatre principaux chefs de l’armée, en poste depuis le premier mandat de Buhari en 2015, payent les frais de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, notamment dans sa partie nord-est en proie à des attaques régulières perpétrées par des groupes jihadistes Etat Islamique en Afrique de l’Ouest et Boko Haram.
Le chef de l’Etat a tout de même salué leurs « formidables victoires dans leurs efforts pour apporter la paix » dans le pays.
Il faut dire que le changement de tête aux postes concernés était réclamé depuis, notamment par la Chambre de représentants et le Sénat, en vue de donner un nouveau souffle à la sécurité du pays. Si à plusieurs reprises l’armée a eu à annoncer des victoires sur les groupes terroristes, sur le terrain les attaques ont continué à faire de nombreux victimes, suscitant de critiques et révoltes.
Le général de division Irabor devient chef d’état-major de la Défense, le général de division Attahiru prend la tête de l’armée de terre, le vice-amiral Gambo est nommé au sommet de la marine, et le général de division aérienne Amao dirige désormais l’armée de l’air.
Les populations qui ont accueilli avec enthousiasme le grand ménage opéré par leur président attendent désormais de meilleurs résultats dans la lutte contre le terrorisme.
Soulignons que le Nigeria figure en quatrième position dans le classement 2021 des puissances militaires en Afrique, établi par Global Fire Power, derrière L’Egypte, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Le Maroc occupe la cinquième place.