Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et son gouvernement ont été destitués ce mercredi 27 janvier à la suite du vote d’une motion de censure par les députés. Sur 382 députés présents à la plénière, 377 ont pris part au vote et 367 se sont prononcés en faveur du texte.
Le chef du gouvernement a refusé de répondre à la convocation du Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, estimant que cet organe n’a pas la compétence pour faire voter cette motion. Plusieurs députés du camp d’Ilunga ont aussi brillé par leur absence.
La motion portant la signature de 301 députés, avait été déposée le 22 janvier par un député du parti «Ensemble pour le changement», la plateforme de l’opposant Moïse Katumbi. Le texte reproche à Ilunga l’incapacité du gouvernement de mettre en œuvre son programme qui avait reçu l’approbation de l’Assemblée nationale.
Nommé en mai 2019, le Premier ministre, un fidèle du Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila, aura passé moins de deux ans à son poste.
Sa destitution intervient environ un mois et demi après la décision du président Félix Tshisekedi de mettre fin à la coalition au pouvoir qu’il entretenait avec le FCC, en raison des désaccords qui auraient paralysé les institutions congolaises pendant plusieurs mois.
La mise à l’écart du gouvernement vient également à la suite de la révocation, le 9 décembre dernier, de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, une autre personnalité du FCC.
Selon les termes de la Constitution, le chef du gouvernement a vingt-quatre heures pour remettre sa démission et celle de son gouvernement au président.
Félix Tshisekedi qui désire une majorité parlementaire acquise à sa cause, en vue de mettre en œuvre sa vision pour le développement du pays, accueille vraisemblablement avec satisfaction ces changements qui font la une de l’actualité du pays.