Une attaque perpétrée mercredi contre un poste de Boni, une localité de la région de Mopti (centre du Mali), par des individus lourdement armés à bord d’un véhicules blindé, a fait 10 morts et huit blessés parmi les soldats maliens, d’après des sources sécuritaires.
Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier contre les forces maliennes depuis le début de cette année 2021. L’armée a répliqué, avec l’appui de la force française Barkhane.
« Les forces armées maliennes ont procédé à un repli tactique et se sont regroupées à l’extérieur du camp pour contenir les assaillants et appeler les renforts », a expliqué le porte-parole de l’armée française, le colonel Frédéric Barbry.
Ce responsable a évoqué l’intervention d’un drone, ainsi que de Mirages 2000 et de deux hélicoptères Tigre qui auraient procédé à plusieurs frappes. Une vingtaine de jihadistes seraient neutralisés et du matériel des ennemis a été détruit (1 véhicule blindé et 16 motos).
Un organe de propagande proche d’Al-Qaïda, Tadayt, a attribué cet assaut au Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), une alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. Dans un message publié via Telegram, Tadayt a indiqué que les combattants du GSIM « ont pris le contrôle de la base militaire de l’armée renégate dans le village de Boni. Louange à Dieu, et gloire ».
L’attaque a eu lieu à deux semaines d’un sommet franco-sahélien consacré à la situation sécuritaire dans la sous-région, qui se tiendra du 15 au 16 février à N’Djamena, la capitale tchadienne.
Le 24 janvier dernier, six soldats maliens avaient été tués, toujours dans le centre du pays, dans deux attaques attribuées aux jihadistes, lesquels avaient perdu une trentaine de militants dans leur rang grâce à la riposte de l’armée.