Le Premier ministre de transition au Soudan, Abdalla Hamdok, a annoncé, lundi lors d’une conférence de presse tenue à Khartoum, une nouvelle équipe gouvernementale composé de 25 ministres, après plusieurs mois de tractations.
« Nous sommes parvenus à un consensus pour vingt-cinq ministères et nous avons reporté l’annonce concernant le ministre de l’Education dans l’attente de consultations supplémentaires », a souligné le chef du gouvernement qui a dissous la veille le cabinet qui était en place.
L’équipe est composée de sept ministres issus de groupes rebelles, notamment du Darfour, de deux membres provenant de l’armée, et le reste vient de la mouvance des Forces pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation qui avait conduit à la chute du régime du président Omar el-Béchir après 30 ans de règne.
Quatre membres du précédent cabinet conservent leurs fonctions, notamment les ministres de l’Irrigation, de la Justice, de l’Enseignement supérieur, ainsi que celui des Affaires religieuses et des Dotations.
Le Premier ministre a précisé que « cette formation vise à éviter l’effondrement du pays ». Reconnaissant les défis auxquels le nouveau gouvernement sera confronté, il a rassuré en déclarant que « nous sommes certains que nous pourrons avancer ».
Le gouvernement de transition avait signé, en octobre dernier à Juba, au Soudan du Sud, un accord de paix avec le Front révolutionnaire soudanais (FRS), une coalition de cinq groupes rebelles et de quatre mouvements politiques.
C’est cet accord qui prévoit la présence des rebelles dans l’équipe gouvernementale. Il stipule, en effet, que tous les groupes signataires doivent être impliqués dans les mécanismes de décision de la période de transition, dont le cabinet gouvernemental, le Conseil souverain et le Conseil législatif.
Abdalla Hamdok a indiqué que le nouveau cabinet poursuivra la mise en œuvre des piliers prévus dans l’accord de paix et se concentrera sur la remise en état de l’économie.