Les leaders de l’opposition en Somalie ont décidé de ne plus reconnaître l’autorité du président Mohamed Abdullahi Mohamed, alias « Farmajo », dont le mandat est officiellement arrivé à terme le dimanche 7 février, et réclame la formation d’un conseil national de Transition pour préparer les prochaines élections.
« A partir du 8 février, le conseil des candidats de l’opposition ne reconnaît plus Farmajo comme président légitime », indique un communiqué de l’alliance des candidats de l’opposition qui rejette aussi toute « forme d’extension de son mandat sous la pression ».
« Nous ne reconnaissons plus Farmajo comme président. Son mandat est terminé et il est non seulement un obstacle à la nation, mais aussi aux élections nationales. Il n’a pas pu conclure un accord avec les dirigeants régionaux, car il a quitté la réunion sur les élections, il ne peut plus être en fonction, car son mandat est terminé », a martelé également Abdirahman Abdishakur Warsame, candidat à la présidentielle.
La présidentielle en Somalie était censée se tenir ce lundi 8 février. Mais ce rendez-vous n’a pas pu avoir lieu en raison des divergences entre le gouvernement central et les Etats fédéraux sur le mode du scrutin. Les discussions menées à Dhumasareb, à 400 kilomètres de Mogadiscio la capitale, de mercredi 3 février à samedi 6 février, pour débloquer la crise électorale, n’ont pas abouti à un accord.
L’opposition appelle le président au respect de la Constitution. L’organe de transition devrait comprendre les présidents du Parlement, des personnalités de l’opposition, des dirigeants régionaux et des groupes de la société civile.
La mission de l’ONU en Somalie et l’ambassade américaine dans le pays ont appelé les deux parties à la poursuite des pourparlers, estimant qu’un consensus est encore possible. La communauté internationale avait déjà affiché son inquiétude face à la crise politique dans le pays.