Des sources concordantes font état ces derniers jours en Algérie, d’un remaniement ministériel imminent qui se prépare actuellement Palais Présidentiel d’El-Mouradia, et attendra sa validation par le président Abdelmadjid Tebboune à son retour d’Allemagne, où il suit un traitement anti-covid.
Selon les mêmes sources au moins 13 ministres de l’actuel gouvernement au pouvoir à Alger, vont devoir bientôt rendre le tablier, dont notamment le sulfureux et controversé ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati qui n’est plus en bons termes avec le président Tebboune et surtout avec les commandants de la grande muette, et à leur tête le chef d’Etat-major de l’armée, Saïd Chengriha.
Zeghmati qui dirige d’une main de fer le département très sensible de la justice, depuis le 1er août 2019, est particulièrement dans le viseur de ses supérieurs hiérarchiques suite à aux récents dérapages de son département dans plusieurs affaires des détenus d’opinion comme celle de Walid Nekkiche, injustement emprisonné pendant près de 14 mois sur la base d’un dossier totalement vide, ou de Rachid Nekkaz, l’opposant martyrisé dans l’une des prisons les plus isolées du pays.
Pour l’instant, les ministres qui font preuve de docilité et d’obéissance aux puissants généraux de l’armée, vont pouvoir garder leurs postes jusqu’à nouvel ordre.
La composition du futur gouvernement devrait être connue d’ici début mars dans l’attente du retour au bled, du chef de l’Etat qui s’est absenté pour un long séjour médical à Berne en Allemagne, malgré la crise aigue qui secoue le pays sur les plans politique, économique, social et structurel.