L’élection du futur procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a lieu ce vendredi 12 février au siège des Nations unies à New York.
Quatre candidats sont en lice pour succéder à l’actuel procureur général de la CPI, Fatou Bensouda qui rendra le tablier le 15 juin prochain, après un mandat de neuf ans.
Il s’agit du britannique Karim Khan qui a été l’avocat de plusieurs accusés devant la CPI. L’Irlandais Fergal Gaynor a eu aussi à représenter des victimes de crimes à la CPI, notamment dans le cadre de l’enquête sur la guerre en Afghanistan, ainsi que dans l’affaire Kenyatta, le président du Kenya depuis 2013.
L’Espagnol Carlos Castresana, juge de formation, est ex-chef de la Commission des Nations unies contre la criminalité et la corruption au Guatemala et l’Italien Francesco Lo Voï, actuel procureur général d’un tribunal à Palerme. Il a traité des affaires contre la mafia dans son pays et contre un important réseau de passeurs de clandestins.
Le futur procureur devrait obtenir 62 voix sur les 123 Etats parties à la CPI. Plusieurs observateurs sont d’avis que Karim Khan est le candidat favori du scrutin. Le vainqueur sera le troisième procureur de la Cour depuis sa création en 2002, tribunal dont la légitimité est souvent remise en cause en Afrique et ailleurs.
Début septembre passé, l’ancienne administration américaine de Donald Trump avait annoncé l’imposition de sanctions économiques contre la Procureure Fatou Bensouda qui avait pris l’initiative de vérifier si les forces américaines avaient commis des crimes de guerre présumés en Afghanistan. Les Etats-Unis avait accusé la Cour de « tentatives illégitimes de soumettre des Américains à sa juridiction ».
En tout cas, des enquêtes pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre ouvertes dans 13 pays attendent l’investiture du nouveau procureur général.