Deux attaques ayant ciblé deux camps militaires, dans la matinée du dimanche 14 février à Lubumbashi, la 2ème ville de la République Démocratique du Congo (RDC) et chef-lieu de la province du Katanga (sud du pays), a fait onze morts.
Un communiqué officiel diffusé dans la soirée indique qu’un groupe d’assaillants a attaqué le camp Kimbembe et que le 13ème Régiment de la Garde Républicaine « a réussi à neutraliser 4 assaillants » et capturé un certain « Migabo Kaze, qui serait commissaire de police », ainsi que du matériel.
Un deuxième groupe composé d’une cinquantaine d’hommes a ciblé le camp Kibati qui héberge des familles des militaires du bataillon de défense de la 22ème Région militaire. Quatre épouses de militaires et deux militaires ont été tués, tandis que les soldats ont abattu trois assaillants et mis la main sur quatre.
Les forces de défense seraient à la poursuite des assaillants en fuite. Si le communiqué ne nomme pas clairement le groupe à l’origine des assauts, pour plusieurs il s’agit sans nul doute des « Bakata Katanga » de par l’accoutrement des militants et le message scandé pendant l’attaque à Kibati, « nous venons libérer le Katanga ».
Les « Bakata Katanga » sont des miliciens qui militent pour l’indépendance de la riche région minière du Katanga. Une précédente attaque perpétrée par ce groupe armé avait eu lieu le 26 septembre dernier, faisant trois morts (deux policiers et un soldat).
La situation serait « totalement sous contrôle », selon le communiqué. Le maire de Lubumbashi a exhorté les habitants de la ville à retourner vaquer à leurs occupations.
L’ex-président Joseph Kabila, originaire de la région du Katanga, s’y était rendu depuis le 11 décembre dernier, soit cinq jours après l’annonce par le président Félix Tshisekedi, de la fin de la coalition au pouvoir qu’il avait formée avec sa plateforme, le Front commun pour le Congo (FCC).