L’Agence sanitaire en Guinée a annoncé dimanche 14 février une situation d’épidémie d’Ebola dans le pays, suite à la contamination de sept personnes à ce jour.
Le patron de l’Agence, le Dr Sakoba Keïta, à expliqué à la presse, à l’issue d’une réunion d’urgence à Conakry, qu’une personne était décédée fin janvier à Gouecké, une région proche de la frontière avec le Liberia.
Certaines personnes ayant pris part à son enterrement avaient « quelques jours après, commencé à avoir des manifestations de diarrhées, de vomissements, de saignements et de fièvre », a poursuivi ce responsable, attestant que des premiers échantillons testés par un laboratoire dans la région ont révélé vendredi 12 février « la présence du virus Ebola chez certains d’entre eux ».
« Cette situation met la Guinée en situation d’épidémie d’Ebola », « au total, on a dénombré sept cas, dont trois décès » et quatre personnes hospitalisées, a déploré Sakoba Keïta.
La résurgence de la maladie à virus Ebola intervient 5 ans après la fin de la dernière épidémie qui entre 2013 et 2016 avait fait un lourd bilan de 11.300 morts.
L’OMS est déjà en alerte et a annoncé le déploiement rapide de moyens nécessaires pour venir en aide à la Guinée.
«L’arsenal est aujourd’hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible. L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant (de vaccins), pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte», a déclaré, pour sa part, le représentant de l’agence onusienne à Conakry, le professeur Alfred George Ki-Zerbo.