Le président français, Emmanuel Macron a annoncé, mardi au cours de la 7ème session ordinaire du sommet France-G5 Sahel tenue à Ndjamena, que Paris ne réduira pas dans l’immédiat les effectifs de l’opération militaire française Barkhane, contrairement à ce qui était envisagé ces dernières semaines.
« Dans les mois qui viennent, notre présence militaire au Sahel ne changera pas et nous allons lancer d’autres opérations majeures», a-t-il assuré lors d’une visioconférence avec ses homologues du G5 sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).
«Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu, mais elles n’interviendront pas dans l’immédiat », a-t-il insisté, ajoutant qu’un retrait massif des soldats français « serait une erreur ».
Tout en se félicitant « de véritables résultats obtenus dans la zone des trois frontières » grâce à l’opération française, Macron a souligné le fait qu’ « il serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs ».
Paris envisageait au début de cette année, de rappeler les 600 soldats qui avaient été envoyés au Sahel il y a une année pour renforcer la force Barkhane (réduite désormais à 5.100 sommes) et qui opère depuis huit ans dans la région.
Le président français a promis par ailleurs « une action renforcée » pour essayer de « décapiter » les organisations affiliées à Al-Qaïda au Sahel, notamment le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) et la katiba Macina qui constituent toujours une menace au Sahel.
Emmanuel Macro qui était représenté au sommet de N’Djamena par ses ministres des affaires étrangères et de la Défense, a salué au passage, la décision « courageuse » du Tchad d’envoyer 1200 soldats dans la zone dite des trois frontières située entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour traquer les combattants des groupes djihadistes.