Les Nations Unies ont débloqué une enveloppe de 15 millions de dollars destinée à la riposte contre les épidémies de fièvre hémorragique à Virus Ebola qui menacent la République démocratique du Congo (RDC) et la Guinée-Conakry, a déclaré mercredi le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des affaires humanitaires, Mark Lowcock, lors d’une conférence de presse.
«Briser la chaîne de transmission est la priorité, je débloque donc un financement rapide pour l’engagement communautaire, la prévention et le contrôle des infections et la vaccination», a expliqué ce responsable humanitaire onusien, ajoutant que «le financement aidera la RDC et la Guinée à répondre à l’épidémie et aidera les pays voisins à s’y préparer».
La RDC dénombre à ce jour quatre cas dont deux décès, après avoir annoncé le 18 novembre dernier la fin de la onzième épidémie d’Ebola déclarée le 1er juin 2020, qui avait fait 55 morts sur 130 cas avérés. De son côté, la Guinée compte une dizaine de personnes touchées, parmi lesquelles quatre en sont mortes.
Dans les deux pays, les autorités compétentes s’activent, avec le soutien de l’OMS, pour éviter la propagation de l’épidémie. Les pays voisins sont également en alerte.
L’OMS a placé mardi six pays en état « d’alerte urgente », dont la Sierra Leone et le Liberia pays voisins de la Guinée qui avaient déjà été touchés par la maladie par le passé. Ces six Etats « agissent très rapidement pour se préparer et être prêts, et pour rechercher toute infection potentielle », a rassuré Margaret Harris, porte-parole de l’OMS.
« Les épidémies en Guinée et en République démocratique du Congo sont totalement indépendantes, mais nous sommes confrontés à des défis similaires dans les deux cas », avait déclaré la veille, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros.
L’OMS procède au séquençage des échantillons du virus dans les deux pays pour en savoir plus sur leurs origines et identifier les souches qui sont en cours.