Alors que les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont accusé les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être responsables de l’attaque qui a coûté la vie à l’ambassadeur italien Luca Attanasio et deux autres personnes, lundi à l’Est du pays, les FDLR nient toute implication dans cet attentat.
Ces derniers pointent du doigt les armées congolaise et rwandaise. Dans un communiqué relayé mardi, ils affirment que « le convoi de l’ambassadeur a été attaqué dans une zone dite des ‘trois antennes’, près de Goma sur la frontière avec le Rwanda, non loin d’une position des FARDC (Forces armées de la RDC) et des (…) Forces rwandaises de Défense » et que « les responsabilités de cet ignoble assassinat est à rechercher dans les rangs de ces deux armées ».
Les FDLR demandent, par ailleurs, « aux autorités congolaises et à la Monusco (Mission de l’ONU en RDC) de faire toute la lumière sur les responsabilités de cet ignoble assassinat au lieu de recourir à des accusations hâtives ». Rappelons que Kinshasa et Kigali contestent toute présence de troupes rwandaises en RDC.
Les rebelles rwandais sont installés dans l’Est de la RDC où plusieurs groupes armés sont présents depuis plus de deux décennies. Les Nations unies estiment que « les FDLR sont un des plus importants groupes armés étrangers opérant sur le territoire » de la RDC. Ils menacent au quotidien la vie des civils.
L’ambassadeur Luca Attanasio qui était en poste à Kinshasa depuis plus de deux ans, a péri avec son garde du corps italien, Vittorio Iacovacci et un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo, lors d’une attaque armée contre le convoi du PAM.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, a demandé l’ouverture d’une enquête pour que les auteurs de l’attaque soient « identifiés et traduits devant la justice ».