Le marché mondial du café devrait connaître un déficit plus important que prévu lors de la campagne 2021/2022, a révélé le groupe néerlandais Rabobank, dans son dernier rapport.
Selon ses prévisions, le gap entre la production et la consommation devrait se situer à 2,6 millions de sacs durant ladite campagne, soit le double du volume anticipé en décembre dernier par l’institution financière (1,1 million de sacs).
Pour expliquer cette révision à la hausse, le groupe Rabobank met avant une plus faible production du côté du Brésil, premier producteur et exportateur mondial de café.
Dans le pays sud-américain, «la récolte de fèves est désormais attendue à 56,2 millions de sacs, soit le niveau le plus bas depuis la saison 2018/2019 en raison de précipitations en dessous de la moyenne», relève le rapport de Rabobank.
D’après certains observateurs, l’impact de ce déficit en hausse, annoncé par le néerlandais, reste à relativiser dans la mesure où le marché mondial restera encore bien approvisionné avec des stocks de fin de campagne confortables de 2020/2021.
Le surplus au terme de la saison 2020/2021 devrait atteindre plus de 5 millions de sacs, un volume largement suffisant pour compenser le déficit prévu, nuance l’Organisation internationale du café (ICO).
Par ailleurs en 2021/2022, la demande de café restera moins vigoureuse comparativement à la situation pré Covid-19, ce qui pèsera sur les importations mondiales, note l’ICO.
En conséquence, les perspectives de hausse des cours du café devraient être limitées durant la saison avec une fluctuation autour de 1,3 $ pour la livre d’arabica selon les analystes.
Depuis la saison 2017/2018, le marché mondial du café est dans une phase de surplus en raison du tassement de la demande. Si jusqu’en 2020/2021, la tendance s’est maintenue, les choses pourraient changer significativement durant la prochaine campagne avec l’annonce de ce déficit.