Un proche du chef d’Etat de la République démocratique du Congo (RDC), Modeste Bahati Lukwebo, a été élu mardi 2 mars président du Sénat en remplacement d’Alexis Thambwe Mwamba qui a démissionné le mois dernier.
Bahati Lukwebo est l’informateur à qui le président Félix Tshisekedi a confié la tâche d’identifier la nouvelle majorité dite d’Union sacrée de la Nation. Il a été élu à la tête de la chambre haute avec 89 voix sur 108 sénateurs.
Ce patron de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC-A) était un ancien allié de l’ex-président Joseph Kabila. Son parti constituait la deuxième force au sein de la coalition politique de l’ex-chef d’Etat, le Front commun pour le Congo (FCC) qui était majoritaire à l’Assemblée nationale. Lukwebo avait été suspendu du FCC en juillet 2019 en raison de sa candidature au poste de président du Sénat, alors que le choix de Kabila était porté sur Thambwe Mwamba.
Six membres du bureau du Sénat sur sept ont élus ce mardi. L’ancien Premier ministre Samy Badibanga, l’unique rescapé du bureau Thambwe Mwamba, a été maintenu.
Thambwe Mwamba avait jeté l’éponge le 5 février dernier, après le dépôt de plusieurs pétitions visant les membres de son bureau. Avant lui, le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait remis sa démission et celle de son gouvernement au Président Félix Tshisekedi, fin janvier, après le vote d’une motion de censure à son encontre pour « mauvaises performances ».
Quelques trois semaines plus tôt, les députés a l’Assemblée nationale avaient voté majoritairement en faveur de la destitution de leur présidente, Jeanine Mabunda.
Toutes ces trois personnalités étaient des membres du FCC. Le président Tshisekedi qui avait mis fin, en décembre dernier, à la coalition au pouvoir dont le FCC faisait partie, a désormais un contrôle sur les institutions du pays et la main libre pour mettre en marche ses réformes tant souhaitées.