Près de vingt personnes ont perdu la vie et 600 autres ont été blessées dans quatre explosions accidentelles de dépôts d’armes et de munitions dans un camp militaire, ce dimanche 7 mars à Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale.
«La ville de Bata a été victime d’un accident provoqué par la négligence de l’unité chargée de garder les dépôts de dynamites, d’explosifs et de munitions du camp militaire de Nkoa Ntoma, lesquels ont pris feu à cause des brûlis allumés dans leurs champs par les fermiers qui ont finalement fait exploser successivement ces dépôts», a expliqué lé président Obiang Nguema.
Plusieurs habitations autour du camp ont été rasées par le feu, poussant leurs occupants à fuir et «les explosions (…) de munitions de gros calibre » ont provoqué des « ondes de choc qui ont détruit totalement de nombreuses maisons avoisinantes», souligne un communiqué du ministère de la Défense.
Pour sa part, le ministère de la Santé, a fait savoir, dans un tweet, que de nombreux habitants des quartiers environnants doivent encore se trouver sous les décombres de leurs maisons.
Les images diffusées par la télévision nationale montrent des maisons réduites à l’état de ruines, des gens qui courent au milieu de cris, ainsi que des blessés sortis des décombres, certains couchés à même le sol dans un hôpital.
Le président Obiang Nguema a ordonné l’ouverture d’une enquête et «lancé un appel à la communauté internationale à soutenir la Guinée équatoriale dans ces moments rendus encore plus difficiles par la conjonction de la crise économique due à la chute des prix du pétrole et de la pandémie de Covid-19».
La ville de Bata, qui abrite quelque 800.000 des 1,4 million habitants du pays, est riche en pétrole et en gaz naturel, mais ces mannes profitent beaucoup plus aux dirigeants qu’à la population, dont la majorité vit dans la pauvreté.