Sur le départ du poste de commissaire de la Paix et de la Sécurité de l’UA qu’il quitte ce 12 mars, l’Algérien Ismail Chergui aura bu le calice de l’humiliation jusqu’à la lie, après avoir été remis à sa place en tentant d’introduire impertinemment la question du Sahara dans les débats dédiés au changement climatique en Afrique.
Lors du Sommet du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, tenu mardi au Kenya qui en assure la présidence tournante, Ismail Chergui a tenté un dernier baroud pour glisser la question du Sahara à l’ordre du jour.
Une manœuvre que le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, n’a pas laissé passer, remettant en place sèchement l’impertinent Ismail Chergui, dont le départ de l’organe africain se termine sur une ultime déconvenue.
À l’instigation de l’Algérie, le Kenya a essayé de forcer la main des participants au Sommet du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour mettre à l’ordre du jour la question du Sahara. Cette tentative a été aussitôt rejetée par la majorité des participants, qui ont rappelé l’exclusivité de l’ONU dans la recherche d’une solution au différend régional sur le Sahara.
En effet, la majorité des États africains se réfère désormais à la Décision 693 du sommet de l’UA tenu à Nouakchott en juillet 2018, au terme de laquelle seule une Troïka de chefs d’État de l’UA peut discuter de la question du Sahara, et uniquement en soutien aux efforts de l’ONU qui demeure le cadre exclusif sur cette question.
Bloquée sur tous les fronts, l’Algérie multiplie ainsi les manigances contre le Maroc. Elle dévoile son vrai visage de partie prenante au conflit régional sur le Sahara en instrumentalisant le groupe séparatiste du polisario au service de ses visées hégémoniques dans la région.