La Commission électorale nationale indépendante (CENI) au Tchad a annoncé le lancement officiel de la campagne électorale pour la présidentielle, qui démarre ce jeudi 11 mars et durera trente jours.
«L’exercice de la démocratie a ses règles, ses principes et ses exigences que nous devons respecter pour la crédibilité du processus. Les candidats doivent savoir et comprendre que seuls sont autorisés à organiser des réunions électorales les partis politiques légalement reconnus ainsi que les candidats régulièrement déclarés », a exhorté le président de la CENI, Kodi Mahamat Bam.
Les candidats sont libres de concevoir leur programme de campagne et de sillonner l’ensemble du territoire national, à la rencontre des électeurs à séduire.
Le président sortant, Idriss Deby Itno, 69 ans, au pouvoir depuis tente ans, est candidat à sa propre succession pour un sixième mandat. Il affrontera officiellement neuf candidats, selon la liste rendue publique par la Cour suprême.
Mais, trois de ces prétendants ont déjà annoncé leur retrait de la course à la magistrature suprême. Il s’agit notamment des opposants Saleh Kebzabo, arrivé 2e lors de la dernière présidentielle, Ngarlejy Yorongar et Théophile Bongoro, qui était candidat unique de l’Alliance Victoire formée récemment par 13 partis.
Le président du Parti démocrate et socialiste (PDS) a appelé mercredi, les militants de son parti et « tous les Tchadiens épris de justice et de démocratie », au boycott de l’élection.
«Le scrutin du 11 avril ne saurait guère inciter à la participation si ce n’est pour vouloir se porter caution de l’élection aux forceps de Idriss Deby Itno, au grand dam du peuple tchadien qui en a marre », a-t-il déclaré.
Le 5 mars passé, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a invité les acteurs politiques à tenir compte des limites légales qui encadrent l’exercice de certaines libertés dans l’objectif de prévenir d’éventuels dérapages.