Le département d’Etat américain a inclus, dans sa liste des organisations terroristes, des mouvements armés actifs en République démocratique du Congo (RDC) et au Mozambique, groupés sous la section «Afrique centrale» de l’Organisation de l’Etat islamique (EI), annonce ce jeudi un communiqué officiel de la diplomatie américaine.
Cette démarche est une manière de reconnaître l’implantation de l’EI dans ces deux pays. En RDC, ce sont les Forces démocratiques alliés (ADF) qui sont indexées. Originaire d’Ouganda, la rébellion est présente à l’est de la RDC depuis 1995. Les ADF qui ont déjà tué des milliers de Congolais, se cachent dans plusieurs villages et exploiteraient le bois ainsi que des minerais pour renflouer leurs épargnes.
«Daech-Mozambique » est le groupe visé au Mozambique. Le département d’Etat américain souligne que ce mouvement, « également connu sous le nom d’Ansar al-Sunna, aurait prêté allégeance à Daech dès avril 2018 et a été reconnu par le noyau de Daech en tant qu’affilié en août 2019 ».
Ce groupe qui sème la terreur depuis trois ans dans la région de Cabo Delgado, une zone stratégique riche en gaz au nord du Mozambique, est connu localement sous le nom d’Al-Shabab (les jeunes, en arabe), différent du groupe Al-Shebab somalien. Les violences dans cette partie du pays ont déjà fait plus de 2.000 morts et au moins 310.000 déplacés.
Comme pour d’autres groupes qualifiés de terroristes, les ADF et Daech-Mozambique, ainsi que leurs responsables, sont désormais sous le coup de sanctions américaines. Tous leurs biens aux Etats-Unis sont gelés, et tout Américain ou institution financière qui collaborerait avec eux risque des sanctions.