Après la défaite de Daech par la coalition internationale, pas moins de 500 combattants de l’État islamique sont parvenus à fuir via la Turquie, la Syrie et l’Irak, vers l’Europe, selon le reportage de l’émission Enquête exclusive de la chaîne française M6.
Ces terroristes aguerris se sont installés dans certains pays et plus particulièrement en Allemagne.
Après leurs brèves arrestations par les services de sécurité allemands, plusieurs éléments de l’État islamique mènent aujourd’hui une vie paisible en Allemagne.
Et pour cause, de multiples preuves accablantes sur leurs actes barbares n’ont suscité aucun émoi chez la police allemande, qui persiste à les considérer comme des réfugiés, sans liens avec le terrorisme.
C’est le cas de l’extrémiste prénommé Samir qui avait rejoint Daech en 2014 et dans le hobby était de jouer au football avec les têtes de ses victimes qu’il exhibait comme des trophées dans des vidéos insupportables.
Actuellement, ce sanguinaire installé avec son épouse dans un Land frontalier avec la France, s’apprête à décrocher un permis de conduire des camions. Un type de véhicule, qui de triste mémoire, avait été utilisé par le terroriste tunisien, El Amri, en Décembre 2016 dans l’attentat du marché de Noël à Berlin.
Une attaque ayant causé la mort de 12 personnes de différentes nationalités et plus de 50 blessés graves. L’histoire retiendra qu’en dépit des renseignements précis fournis 4 mois auparavant par le Maroc au sujet de l’auteur de cet attentat, les services de sécurité Allemands ont choisi sciemment de les ignorer.
L’autre membre actif de Daech évoqué par Enquête Exclusive prénommé Majid, s’activait au sein du pseudo ministère des Finances de l’État islamique.
Tout comme Samir, Majid n’a jamais été inquiété malgré les témoignages probants fournis aux autorités allemandes sur ses relations avérées avec l’état-major de l’Etat Islamique.
Bien plus, il bénéficie tous les deux de la protection de ces mêmes autorités.
D’où la nécessité de s’interroger si les autorités allemandes ne réalisent pas le danger extrême que font planer ces terroristes rompus aux méthodes de l’infiltration et de la clandestinité sur la sécurité de leur pays et celle des autres états.
Ou bien, les services fédéraux allemands tenteraient-ils des deals non sans péril avec ces terroristes, une collaboration à desseins opérationnels.
C’est d’ailleurs sur le territoire allemand qu’a débuté la genèse des attentats du 11 septembre 2001 dans le cadre de la tristement célèbre cellule de Hambourg. Deux de ses membres kamikaze, Mohammed Atta As-Sayed et Marwan Yousef al-Shehhi, ont précipité des avions sur le sol américain causant la mort de plusieurs milliers de victimes.
Toujours est-il que cette étrange attitude des responsables allemands n’en finit pas de laisser perplexe leurs alliés internationaux. Ces derniers, parmi les plus fiables dans la lutte contre le terrorisme, ne comprennent pas cette rupture manifeste de Berlin avec le cadre multilatéral de la coopération sécuritaire.
Un autre exemple concret de cette rupture est incarné par la divergence née entre l’Allemagne et le Maroc au sujet du terroriste marocain, Mohammed Hajib qui n’a jamais renié son allégeance à Al-Qaïda.
La situation actuelle en Allemagne rappelle celle du Londonistan avant les attentats sanglants qui ont frappé la capitale britannique le 7 juillet 2005, avec un bilan de 52 morts.
L’Allemagne, avec sa stratégie sécuritaire pourrait devenir le Germanistan, mettant en péril la sécurité des pays de l’Union européenne et de l’ensemble la région.