Les forces spéciales américaines vont assurer une formation de deux mois au profit des forces spéciales de la marine mozambicaine, a annoncé lundi, l’ambassade des Etats-Unis au Mozambique.
Le programme baptisé «Joint Combined Exchange Training» a pour objectif d’aider ce pays est-africain à mieux faire face à l’insurrection islamique qui sévit dans sa partie nord.
Les formateurs américains sont déjà sur place, accompagnés des équipements médicaux et de communication fournis par le gouvernement américain, précise l’ambassade.
Cette annonce intervient trois jours après que les Etats-Unis aient communiqué leur décision de placer des groupes armés de la République démocratique du Congo (RDC) et du Mozambique sur leur liste des «organisations terroristes» affiliées à Daech. Il s’agit d’une sorte de reconnaissance que la menace jihadiste existe bel et bien dans ces pays.
Au Mozambique, le groupe armé visé est Ansar al-Sunna, connu sous le nom d’Al-Shabab (les jeunes en arabe), différent du groupe somalien Al-Shebab. Ce mouvement sème la terreur depuis plus de trois ans à Cabo Delgado (Nord-Est), une région stratégique du Mozambique, riche en gaz naturel et à majorité musulmane.
Ansar al-Sunna qui a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019 est désormais baptisé par les Américains « Daech-Mozambique ». Son insurrection a déjà causé la mort d’au moins 2 600 personnes selon des ONG dont certaines, comme Amnesty International, accusent les forces mozambicaines et des mercenaires d’être également responsables de la mort des civils.
L’ambassade a souligné dans son communiqué que « la protection civile, les droits de l’Homme et l’implication des communautés sont au cœur de la coopération américaine et sont essentiels pour combattre efficacement l’Etat islamique au Mozambique ».