Les éléments des forces de défense et de sécurité en République du Congo votent par anticipation, ce mercredi 17 mars, dans le cadre de l’élection présidentielle du 21 mars prochain. Quelques 131 bureaux de vote devraient ouvrir leurs portes à l’occasion.
Ce vote anticipé, prévu par la loi, est une première expérience dans le pays. Il est considéré par les autorités non seulement comme un gain de temps, mais aussi un moyen de libérer les militaires censés assurer la sécurité le jour du scrutin pour l’ensemble des citoyens.
Ces militaires sont estimés au nombre de 55.000 à 60.000 hommes par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), tandis que le nombre total d’électeurs s’élève à 2,5 millions.
L’opposition a exprimé clairement ses craintes de fraude, même si la CENI a garanti que le dépouillement et la compilation des bulletins de vote des militaires ne se feront pas avant le vote du 21 mars.
«Le vote des militaires est une caution à la fraude», a estimé l’opposant Mathias Dzon, candidat à la présidentielle. Ce président de l’Alliance pour la République et la Démocratie(ARD) est un ancien ministre des Finances sous le mandat du président sortant, Dénis Sassou NGuesso, entre 1997 et 2002. Il avait rejoint l’opposition en 2006.
Le chef de l’Etat sortant, 77 ans dont 36 passés à la tête de son pays, affrontera six candidats. La campagne électorale pour le premier tour a été lancée le 8 mars dernier et est encore en cours.
Certains partis d’opposition et la Plateforme des organisations de la société civile au Congo-Brazzaville appellent, pour leur part, au boycott de l’élection présidentielle, en dénonçant entre autres, la détention d’opposants politiques, les irrégularités dans l’organisation des élections et le favoritisme envers le parti présidentiel.