Le Comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins (GACVS) de l’OMS est encore en train d’examiner les risques potentiels du vaccin d’AstraZeneca, mais l’organe onusien préconise entre temps de poursuivre l’utilisation de ce produit compte tenu de ses avantages.
« A ce stade, l’OMS considère que les avantages du vaccin d’AstraZeneca l’emportent sur ses risques et recommande que les vaccinations se poursuivent », a déclaré mercredi l’institution sanitaire dans un communiqué.
Quelques treize pays de l’Union européenne ont temporairement suspendu l’utilisation de ce vaccin depuis la semaine passée, par mesure de précaution après le signalement de problèmes de coagulation sanguine (thrombose) chez des personnes l’ayant reçu.
L’OMS a attiré l’attention sur le fait que « la vaccination contre la Covid-19 ne réduira pas les maladies ou les décès d’autres causes. Les événements thromboemboliques sont connus pour se produire fréquemment. La thrombo-embolie veineuse est la troisième maladie cardiovasculaire la plus courante dans le monde ».
L’organe onusien a souligné aussi qu’il est courant, dans les campagnes de vaccination de grande envergure, que des effets secondaires potentiels soient signalés après la vaccination ; ce qui ne signifie pas nécessairement que les événements sont liés à la vaccination elle-même.
Tout en affichant son approbation sur la nécessité d’enquêter sur ces incidents, l’OMS s’est félicitée des réactions des pays, qui montrent que leurs systèmes de surveillance fonctionnent et que des contrôles efficaces sont en place. Dans la foulée, elle a recommandé aux Etats d’être à l’écoute de leurs populations et de mener des actions pour faire accepter les vaccins.
En Afrique, seule la République démocratique du Congo (RDC) a retardé la campagne de vaccination, attendant les recommandations des experts. Ce pays a reçu un stock de doses de vaccin d’AstraZeneca offert par le dispositif COVAX.
Le Sénégal a mis en place un dispositif de pharmacovigilance pour le suivi des personnes qui ont reçu leurs premières doses du vaccin AstraZeneca. Il est question de relever les effets indésirables et de décider « de manière très scientifique, très claire et très rigoureuse, la posture à adopter » chaque fois que nécessaire, précisent les responsables sanitaires.
Le pays poursuit pour l’heure la vaccination de la population parce que l’OMS, qu’il considère comme ayant « le niveau d’appréciation de la scientificité des choses », n’a pas encore demandé le retrait du vaccin AstraZeneca.