L’organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué ce dimanche 21 mars, l’attaque menée il y a moins d’une semaine, contre l’armée malienne et ayant fait 33 morts et 14 blessés parmi ses soldats.
Cette attaque perpétrée dans la zone dite «des trois frontières» (où se rencontrent sans délimitation physique les territoires du Mali, du Burkina et du Niger) est la plus meurtrière attribuée à des jihadistes contre les forces maliennes cette année.
Selon des précisions données par l’armée malienne sur les réseaux sociaux, la relève du poste de Tessit, ville située au nord-est du pays, était tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes à bord de pick-ups et sur des motos. Les jihadistes avaient perdu une vingtaine de militants dans leurs rangs lors de ces affrontements armés.
Pour rappel, la zone «des trois frontières» avait enregistré deux assauts le même jour, l’un au Mali et l’autre à une centaine de kilomètres au sud, au Niger où 58 personnes avaient été tuées.
Depuis le début de l’année passée, suite aux attaques jihadistes menées contre les forces maliennes, mais aussi nigériennes et burkinabè, dans des camps isolés, un effort militaire est déployé dans la zone par la force française Barkhane et ses partenaires sahéliens,ciblant particulièrement l’organisation Etat islamique au grand Sahara.
En marge d’un sommet des Chefs d’Etat des cinq pays du Sahel avec la France à N’Djamena, tenu mi-février, le président tchadien Idriss Deby Itno avait annoncé l’envoi de 1200 soldats supplémentaires dans la zone pour lutter contre les jihadistes.