L’Erythrée est tombée sous le coup des sanctions de l’Union européenne (UE) qui l’accuse de violations présumées des droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des enlèvements et des arrestations arbitraires.
L’UE a inscrit sur sa liste noire l’agence érythréenne de la sécurité nationale, qui est responsable du renseignement, des interrogatoires et des arrestations.
« Le Bureau de la sécurité nationale est responsable de graves violations des droits de l’homme en Érythrée, en particulier d’arrestations arbitraires, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées de personnes et de torture », a fait part l’organisation régionale.
Les autorités érythréennes ont qualifié ces sanctions de « malveillantes » et ont accusé l’UE d’« arrière-pensées ». Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères a indiqué que « l’UE n’a aucune prérogative juridique ou morale pour justifier sa décision et n’a fait qu’invoquer des accusations forgées de toutes pièces pour harceler l’Erythrée pour d’autres motifs inavoués ».
Les sanctions, approuvées par les ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres, concernent le gel des avoirs dans l’Union européenne et l’interdiction des transactions financières avec des personnes et entités de l’Union.
L’Erythrée pourrait aussi payer les frais de sa présumée présence au Tigré, la région dissidente au nord de l’Ethiopie, où l’armée éthiopienne a lancé une offensive contre les responsables du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), parti qui dirigeait la région.
Addis-Abeba et Asmara nient toujours l’implication des forces érythréennes dans ce conflit, malgré les nombreux témoignages de civils et travailleurs humanitaires, voire de certains responsables militaires et gouvernementaux. A l’instar de la communauté internationale, l’UE a déjà exigé de l’Erythrée de retirer ses troupes de la région du Tigré.