Le parquet de Bobigny en France a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête criminelle sur les causes de la mort de l’opposant congolais, Guy-Brice Parfait Kolélas, candidat à la présidentielle du dimanche 21 mars en République du Congo-Brazzaville, décédé le même jour du scrutin des suites de Covid-19, à bord de l’avion médicalisé qui le transportait à Paris.
Ses partisans sont encore sous le choc, d’autant plus que, la veille de l’élection, il les a invités à « voter pour le changement », depuis son lit d’hôpital dans une clinique de Brazzaville.
« Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement », a-t-il déclaré dans un message vidéo. Il disait se battre pour une alternance au pouvoir.
Lors des derniers jours de la campagne électorale, Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, se plaignait de certains malaises assimilés au départ, aux symptômes du paludisme. Mais vendredi 19 mars, un test de Covid-19 s’est révélé positif. Son état s’est rapidement dégradé au point de susciter des interrogations.
Ce fils de l’ancien opposant Bernard Kolélas, mort en 2009, était le principal rival du président sortant, Denis Sassou Nguesso qui brigue un nouveau mandat après 36 ans déjà passés au pouvoir. Il faisait partie des sept candidats en lice.
Les résultats provisoires du vote sont attendus cette semaine. Hier lundi, la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a livré les premières tendances qui donnent, sans surprise, le président sortant vainqueur dans plusieurs circonscriptions avec près de 100% des voix.
Un des candidats de l’opposition, Mathias Dzon, a affirmé qu’il saisira la Cour constitutionnelle pour faire annuler le premier tour du scrutin, qu’il a qualifié de «calamiteux».