Les banques africaines doivent intégrer dès à présent, la question climatique dans leurs dispositifs de gestion des risques, a suggéré mardi dans un communiqué, l’agence de notation financière Moody’s.
L’agence de notation américaine a expliqué que l’intégration de la question climatique par les banques africaines dans leurs dispositifs de gestion des risques, leur éviterait de voir leur qualité du crédit et les bénéfices se détériorer à long terme.
Moody’s a prévenu si cette nouvelle approche n’est pas adoptée de façon prioritaire, le secteur bancaire africain subira de graves conséquences à l’avenir, estimant que les banques du Nigeria, d’Afrique du Sud, de la République démocratique du Congo et d’Angola seront les plus exposées.
«Les banques africaines sont confrontées à des risques environnementaux du fait de leurs prêts à des secteurs écologiquement sensibles, mais elles sont également vulnérables en raison des détentions démesurées d’obligations d’État », a mentionné l’agence américaine, dans son communiqué.
«Les banques sud-africaines et nigérianes en particulier ouvrent la voie en matière de divulgation des risques environnementaux», écrit Moody’s, relevant que dans le cadre de cette dynamique, de nombreuses banques africaines, notamment en Afrique du Sud, au Maroc, en Égypte, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, à l’ile Maurice et au Togo, ont déjà adhéré aux Principes de banque responsable (PRB).
Les PRB, souligne l’agence de notation, permettent aux banques d’aligner leur stratégie et leur pratique sur les Objectifs de développement durable (ODD) et sur l’Accord de Paris sur le climat.