Au Sénégal, le niveau de la masse salariale par rapport aux recettes publiques est au dessus de la norme communautaire établie par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), selon Philip English, économiste principal au bureau de la Banque Mondiale.
«La masse salariale se situe à 46,3% des recettes alors que la norme fixée par l’UEMOA est de 35%», a précisé English le mercredi, lors d’une rencontre mensuelle de réflexion sur l’économie sénégalaise, organisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), à Dakar. Pour le spécialiste de la Banque mondiale, c’est grâce à l’augmentation des indemnités accordées aux agents de l’Etat que le Sénégal jouit de cette distinction.
Le fonctionnaire de l’institution financière a saisi l’occasion de cette rencontre pour interpeller les autorités sénégalaises sur d’autres chapitres économiques. Un des domaines abordés, le tourisme qui a connu un déclin depuis 2012 et pour lequel il encourage des actions particulières afin de promouvoir le secteur.
Occupant jadis la deuxième place, comme source de devises, après la pêche, la filière du tourisme au Sénégal est en effet en chute libre, manifestée, entre autres, par des fermetures d’hôtels et des licenciements. En dehors des taxes aéroportuaires élevées ou la disparition de certaines plages, annoncées comme freins au décollage du secteur, des observateurs s’accordent aussi sur le fait que l’épidémie d’Ebola a aggravé la situation, quoi qu’un seul cas ait été signalé et confirmé.
Des tentatives d’actions engagées par les autorités pour promouvoir l’industrie touristique sont encore loin de donner des résultats probants, faute de moyens financiers conséquents.
Qu’à cela ne tienne, le tourisme de luxe semble prendre de plus en plus place ces derniers temps, grâce notamment aux événements internationaux qu’abrite le pays.
Les autorités sénégalaises sont tenues de favoriser un bon climat des affaires pour les différents secteurs, afin de garder ou d’améliorer davantage le cap de leur masse salariale.