Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été interpellé ce mercredi 24 mars, par un diplomate marocain sur les tenants et aboutissants du blocus qu’impose le régime algérien aux populations des camps de Tindouf, en violation du droit international humanitaire.
« L’Algérie doit cesser d’entraver de quelque manière que ce soit l’accès humanitaire aux camps de Tindouf », a souligné l’ambassadeur représentant du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Zniber, dans une intervention à la 80ème réunion du Comité permanent du programme du HCR.
L’Algérie ne peut pas se soustraire à ses obligations et aux dispositions du droit international et doit assurer « un accès humanitaire sûr et illimité aux camps de Tindouf », a souligné l’ambassadeur Omar Zniber, attirant l’attention de l’assistance sur l’insécurité prévalant dans les camps de Tindouf ainsi que sur les attaques et les incidents ciblant non seulement la population civile, mais aussi les acteurs humanitaires et le personnel de l’ONU.
En octobre dernier, a-t-il rappelé, des miliciens armés du Polisario ont pénétré de force dans les locaux du HCR à Rabouni et profané publiquement son drapeau dans une action provocatrice.
L’ambassadeur marocain a invité le HCR à ouvrir une enquête pour mettre la lumière sur les récents incidents signalés dans ces camps, principalement ceux qui visent le personnel humanitaire du HCR et de l’ONU.
Il a en outre informé le HCR de la vive préoccupation du Maroc au sujet de la dévolution des pouvoirs et du territoire par l’Algérie à un groupe séparatiste armé, ce qui constitue, a-t-il dit, une situation exceptionnelle et sans précédent dans le droit international.
Il a également attiré l’attention du HCR sur la militarisation des camps de Tindouf et l’enrôlement forcé d’enfants soldats au sein des milices armées du polisario en complicité avec le pouvoir algérien, au mépris de la législation internationale de protection de l’enfant.
Le diplomate marocain a enfin dénoncé la poursuite des détournements de l’aide humanitaire par les caciques et les notables du Polisario, et souligné la nécessité de faire pression sur l’Algérie pour autoriser l’enregistrement et un recensement des habitants des camps de Tindouf par les agences de l’ONU, pour plus de transparence et moins de risques de fraude et de détournement.