La Russie a mis en garde l’ancien chef d’Etat centrafricain, François Bozizé, qui est depuis plus d’une semaine à la tête de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une rébellion constituée de six puissants groupes armés, cherchant à renverser le président Faustin Archange Touadéra réélu en janvier dernier.
Sans détour, l’ambassadeur russe à Bangui, Vladimir Titorenko, a déclaré, devant la presse, que «soit M. Bozizé et les autres leaders des groupes armés qui sont sur la liste de sanctions du Conseil de Sécurité, laissent la lutte armée contre le gouvernement, soit ils continuent leur lutte, et je ne peux pas exclure que pendant les opérations militaires, qu’ils soient neutralisés par les forces armées» centrafricaines.
Ce diplomate avait déjà qualifié Bozizé de criminel, lors d’une interview accordée récemment à RFI, ajoutant qu’il devait être arrêté et poursuivi en justice.
Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, relayé lundi par la presse, le chef de la diplomatie russe aurait eu un entretien téléphonique avec Touadera à qui il a promis l’aide de son pays pour stabiliser la Centrafrique.
La partie russe « s’est déclarée prête à soutenir davantage les efforts des dirigeants centrafricains pour stabiliser la situation dans le pays, à la fois sur une base bilatérale et en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pour développer la coopération militaro-technique », indique, entre autres, le communiqué.
La CPC, créée en décembre dernier, a réagi aux propos de Vladimir Titorenko qu’elle a accusé d’aller au-delà de ses attributions. « Monsieur Vladimir Titorenko sort complètement de son devoir de réserve en sa qualité de diplomate en s’immisçant de façon grossière et insolente dans les affaires intérieures de la République centrafricaine» a indiqué le porte-parole politique de la coalition, Serge Simon Bozanga.