La circulation sur la voie maritime du Canal de Suez en Egypte, s’est rétablie ce 29 mars, après un blocage de 6 jours, par le porte-conteneurs ‘Ever Given’ qui avait échoué le 23 mars dernier.
La circulation, bien que rétablie sur cette voie sur laquelle transite plus de 12% du commerce mondial, a entraîné des retards dans la livraison de nombreux produits et biens, relève-t-on.
Cette perturbation du trafic maritime sur le Canal de Suez a engendré d’importantes pertes pour des assureurs, qui s’attendent à recevoir des réclamations d’indemnités de la part de nombreuses entreprises.
«Cet événement réduira les revenus des réassureurs mondiaux, tandis que les prix de la réassurance maritime augmenteront encore», prévient l’agence Fitch Ratings, dans une analyse publiée ce 29 mars.
«Les pertes pourraient facilement atteindre des centaines de millions d’euros. Les accidents impliquant de grands porte-conteneurs peuvent entraîner des réclamations immobilières de plus d’un milliard $, mais ceux-ci sont principalement liés au sauvetage», lit-on dans le document de Fitch Ratings.
«Etant donné que l’Ever Given devrait pouvoir voyager une fois libéré, les réclamations liées à l’assurance coque et cargaison, y compris le sauvetage (qui sera à la charge de l’assureur coque de l’armateur), devraient rester nettement en deçà de ce niveau», nuance l’agence de notation financière.
Selon la revue spécialisée Lloyd’s List, le porte-conteneurs a bloqué chaque jour l’équivalent d’environ 8,1 milliards d’euros de marchandises. L’assureur Allianz a quant à lui déclaré que chaque journée de blocage pourrait coûter entre 6 et 10 milliards $ au commerce mondial.