Dans sa première intervention ce mardi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, en sa qualité de la nouvelle cheffe de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), Mme Bintou Keita s’est exprimée, entre autres, sur la situation politique en lien avec son nouveau pays hôte et fait état de ses attentes du futur gouvernement de Kinshasa.
Elle a parlé du gouvernement de Jean-Michel Sama Lukonde qui se fait encore attendre, estimant que la nouvelle équipe devrait «agir rapidement sur plusieurs priorités communes aux Nations Unies à savoir la réforme de l’armée et de la police, la prise en main de la protection des civil, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants, le renforcement de la justice, notamment transitionnelle et le début des préparatifs des élections de 2023».
Concernant les futures élections, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a invité toutes les parties prenantes à se conformer à la Constitution et à organiser les élections en temps opportun et de manière transparente et inclusive, en respectant le calendrier électoral.
«Le pays a déjà les yeux tournés vers les élections de 2023» prévues dans 33 mois en RDC, a estimé Keita, précisant que dans le projet de calendrier de la session parlementaire de mars, adopté lundi 29 mars par l’Assemblée nationale, les réformes du système électoral figurent parmi les priorités.
Selon la patronne de la Monusco, le processus électoral de 2023 représente une nouvelle étape critique dans le processus de transition démocratique, de consolidation institutionnelle et de stabilisation de la RDC, réitérant la disposition de l’ONU de collaborer avec le gouvernement «pour soutenir des réformes indispensables».
Evoquant la récente accession du président congolais Félix Tshisekedi à la présidence de l’Union africaine, Keita a déclaré, entre autres, qu’«il est essentiel que nous soutenions l’engagement du Président Tshisekedi et sa présidence de l’Union africaine afin d’ancrer résolument et définitivement la région des grands lacs dans une dynamique de paix, de sécurité et de développement économique régional inclusif et durable».