La nouvelle loi sur le financement des partis politiques en Afrique du Sud, promulguée ce jeudi 1er avril par le président Cyril Ramaphosa, interdit les donations provenant de gouvernements étrangers, de personnes étrangères et d’entités publiques, ainsi que les donations issues éventuellement des activités criminelles, selon un communiqué de la présidence sud-africaine.
Approuvée depuis 2018 par le Parlement et signée l’année suivante par Ramaphosa, la nouvelle législation enjoint les partis politiques ainsi que les donateurs à rendre des comptes à la Commission électorale indépendante.
La vice-présidente de cette Commission, Janet Love, a salué la nouvelle loi, considérant qu’elle apporte une «amélioration de loin la plus importante du cadre législatif électoral depuis 1994».
En tout cas, pour plusieurs observateurs, il s’agit d’une étape importante dans les efforts de la lutte contre la corruption dans la mesure où les transactions ne se feront plus à huit clos et doivent être transparentes. La violation de la loi promulguée est passible d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.
Ramaphosa, quoiqu’ayant promis d’éradiquer ce fléau de corruption dans son pays, a été lui-même mis en cause dans une affaire relative au financement de sa campagne pour la présidence du parti du Congrès national africain (ANC) en 2017 ; un dossier encore en cours.
Les nouvelles règles sur les partis politiques entrent en vigueur pendant que le pays se prépare à des élections en mai prochain. Les Sud-Africains éliront leurs députés et les membres des assemblées provinciales. Par la suite, les députés choisiront le chef de l’Etat, qui doit être issu du parti vainqueur des législatives.