La réunion tripartite sur le Grand Barrage éthiopien de la Renaissance (GERD), tenue du 4 au 6 avril à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), s’est achevée mardi sans qu’un accord ne soit trouvé entre les représentants de l’Ethiopie, du Soudan et de l’Egypte.
«Les derniers pourparlers parrainés par l’Union africaine (UA), qui visaient à sortir les négociations de l’impasse afin de parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage, n’ont permis de réaliser aucun progrès en raison de divergences persistantes», a déploré dans un communiqué le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez.
D’après ce responsable, l’Ethiopie a rejeté les propositions soudanaises et égyptiennes relatives d’une part à la création d’un comité international quadripartite dirigé par l’UA afin d’arbitrer les divergences autour du GERD, et d’autre part, à l’invitation des observateurs pour proposer de nouvelles solutions aux questions juridiques et techniques litigieuses.
Si l’Egypte et le Soudan se sont montrés flexibles, soucieux de parvenir à un accord, poursuit Ahmed Hafez, l’Ethiopie a, pour sa part, fait preuve d’un maque de «volonté politique de reprendre les négociations de bonne foi», ce qui ne fera qu’attiser davantage les tensions, selon lui.
L’Ethiopie n’a pas non plus approuvé la proposition d’une nouvelle rencontre du 20 au 21 avril prochain. En raison des désaccords, la rencontre de Kinshasa a été achevée sans une cérémonie de clôture des négociations.
Pourtant Kinshasa espérait donner une nouvelle impulsion aux négociations qui permettraient de mettre en place une feuille de route consensuelle devant aboutir à un règlement définitif au différend. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, président en exercice de l’UA, a promis s’attaquer à ce dossier durant son mandat.