L’Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé, mardi 6 avril, les autorités de transition au Mali, à accélérer les réformes dans différents domaines, alors qu’il reste moins d’une année pour la fin programmée de la transition politique dans ce pays.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation que traverse ce pays d’Afrique de l’Ouest, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a invité Bamako à passer à l’action en vue de faire réussir la transition politique.
«Malgré les améliorations encourageantes de la situation sécuritaire dans certaines zones (…) grâce aux accords de paix locaux soutenus par la Minusma, nous appelons le gouvernement de transition du Mali à concevoir une approche globale pour améliorer la situation en matière de sécurité parallèlement aux efforts de protection des civils et de restauration de l’autorité de l’Etat et des services sociaux de base», a-t-il dit.
Cette approche devrait intégrer, selon lui, des solutions durables pour garantir que les milices et les groupes armés déposent les armes et rejoignent le processus de dialogue, sans oublier la lutter contre l’impunité des acteurs accusés d’avoir commis des violations du droit international relatif aux droits de l’homme et au droit humanitaire.
Lacroix a soutenu, devant le Conseil de sécurité, que «toute amélioration durable de la situation sécuritaire au Mali repose en grande partie sur le succès de la transition politique actuelle».
Il a en outre affirmé que «dans les semaines et les mois à venir, le succès de la transition dépendra de l’engagement des parties prenantes maliennes à faire en sorte que la transition et les principaux processus de réformes qui la sous-tendent restent inclusifs, transparents et crédibles».
Evoquant la question des élections qui doivent intervenir à la fin de la période de transition, Lacroix a fait remarquer qu’aucun calendrier électoral officiel n’a encore été publié en raison du manque de consensus sur les réformes à mettre en œuvre.
«Ces élections représentent le test décisif de la transition actuelle et une étape nécessaire vers le retour du Mali à l’ordre constitutionnelle», a souligné le Secrétaire général adjoint.