Des dirigeants des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiennent ce jeudi une réunion d’urgence sur la crise qui secoue le nord du Mozambique, où la ville de Palma, dans la région de Cabo Delgado, a été prise par des insurgés.
La SADC est «inquiète de la poursuite des attaques terroristes à Cabo Delgado, et notamment pour la vie et le bien-être des habitants qui continuent de souffrir d’attaques atroces, brutales et aveugles», a déploré le président botswanais, Mokgweetsi Masisi, également président sortant de l’organe de la SADC pour la politique, la défense et la sécurité.
Il a estimé que ces violences sont un affront à la paix et à la sécurité, non seulement au Mozambique, mais aussi dans la région et la communauté internationale dans son ensemble.
L’attaque contre la ville de Palma, qui avait fait il y a deux semaines, des dizaines morts parmi les civils, les policiers et militaires, a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Des combattants islamistes connus localement sous le nom d’Al-Shabab menacent depuis 2017 la région de Cabo Delgado, riche en gaz naturel.
Ce mercredi, dans un discours à la Nation, le président du Mozambique, Filipe Nyusi a annoncé que «les terroristes ont été chassés» de la ville stratégique Palma, après plusieurs jours de combats.
Le chef de l’Etat a aussi indiqué que son «gouvernement a exprimé à la communauté internationale les besoins pour lutter contre le terrorisme et ces besoins sont en cours d’évaluation».
«Ceux qui viennent de l’extérieur ne viendront pas pour nous remplacer. Ils viendront pour nous soutenir» a-t-il ajouté, comme pour montrer qu’il tient à la «souveraineté» de son pays.