Le bilan des affrontements tribaux au Darfour-Ouest, au Soudan, qui faisait état mardi 6 avril de 87 morts, s’élève désormais à 132 morts, a déclaré le gouverneur local, Mohamed Abdallah Douma, qui s’appuie sur les rapports médicaux.
Il a rassuré que «la situation était désormais relativement stable», mais le «pillage» se poursuit en dépit de la fin des combats. Un état d’urgence a été décrété dans la région en troubles depuis samedi 3 avril et où les affrontements entre tribus sont réguliers.
Si pour la communauté internationale ces affrontements armés ont éclaté entre les tribus Al-Massalit et les tribus arabes, Mohamed Abdallah Douma a expliqué qu’un groupe armé, venant d’un pays voisin, a attaqué des citoyens qui se rendaient en ville et a tué trois d’entre eux, provoquant des heurts.
Cet incident intervient environ trois mois après la fin officielle de la Mission conjointe de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine au Darfour (MNIUAD), le 31 décembre dernier.
Cette mission avait été déployée en 2007, après la guerre au Darfour qui avait éclaté en 2003 entre les forces pro-gouvernementales et des rebelles, faisant près de 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.
Les organisations de défense des droits humains avaient déjà fait part de leur crainte de voir la situation se dégrader davantage après le départ des casques bleus de l’ONU.