La France va signer lundi avec l’Egypte le premier contrat à l’export pour la vente de son avion de chasse Rafale, dont 24 exemplaires ont été commandés par le Caire, mettant ainsi un terme à des années d’espoirs déçus pour l’appareil français.
Le président François Hollande a chaleureusement salué ce premier contrat pour la vente du Rafale, dont la signature se déroulera le 16 février au Caire. Il a par ailleurs précisé que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian allait représenter la France lors de la signature de ce contrat avec le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah Al Sissi.
Cette première vente à l’étranger évaluée à environ 5 milliards de dollars représente un soulagement pour le budget français de la Défense. L’Hexagone était jusqu’à présent le seul à financer ce programme de près de 45 milliards d’euros pour quelque 286 appareils de haute technologie.
Ce premier contrat à l’export qui profitera non seulement au constructeur aérien Dassault aviation, mais aussi aux équipementiers français comme Thales ou Safran, ouvre la voie à d’autres exportations militaires, notamment au Qatar et en Inde, où des négociations sont aussi sur le point d’aboutir.
Après seulement 3 mois de tractations, la France et l’Egypte ont entériné cet accord militaire, alors que les négociations de Paris avec le Qatar et l’Inde pour les achats respectifs de 36 et 126 appareils de ces appareils militaires français sont en cours.
D’après le président de Dassault Aviation, Eric Trappier, les 24 avions commandés par l’Egypte seront fabriqués directement sur les chaînes qui étaient destinées aux armées françaises. Une première livraison de 3 avions est prévue pour l’année 2015 et sera suivie par d’autres livraisons successives, a-t-il précisé. La signature de ce contrat militaire porte également sur une frégate multi-missions FREMM, fabriquée par l’armateur français DCNS.