Le nouveau président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Menfi, a assuré mercredi à Athènes faire «tous les efforts possibles» pour obtenir «le départ de toutes les milices» étrangères de son pays.
«Nous allons faire tous les efforts possibles pour assurer la souveraineté et l’indépendance (de la Libye), liées au départ définitif de toutes les milices de mon pays», a déclaré Mohamed al-Menfi lors d’un entretien avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
En visite officielle en Grèce, le président libyen a assuré que des discussions sur ce sujet avaient déjà eu lieu afin que «l’objectif du départ des milices soit rempli», selon un communiqué des services de Mitsotakis.
Le Premier ministre grec a promis le soutien de la Grèce à la reconstruction de la Libye, réaffirmant que «la condition indispensable» pour la normalisation politique du pays, avec les élections prévues en fin d’année, est «le départ de toutes les forces (étrangères) du territoire libyen».
La visite de Mohamed al-Menfi à Athènes intervient une semaine après celle à Tripoli de Kyriakos Mitsotakis et du ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias, pour marquer la réouverture de l’ambassade de Grèce dans la capitale libyenne.
Lundi, M. Dendias a réitéré le rejet par la Grèce des «accords illégaux conclus par le précédent gouvernement (libyen) avec la Turquie», en référence à un accord de délimitation de zones maritimes signé en 2019 entre la Turquie et l’ex Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen de Fayez al-Sarraj.
Cet accord, que les autres pays riverains de la Méditerranée orientale ne reconnaissent pas, fixe les frontières maritimes entre la Turquie et la Libye dans une région riche en gaz naturel.
Lundi, à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah ont réaffirmé leur attachement à ce même accord.