L’armée tchadienne a annoncé, dimanche, plus de 300 morts dans les rangs des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui se sont affrontés samedi 17 avril avec les forces loyalistes, dans la province du Kanem, à plus de 300 km de la capitale Ndjamena.
« Côté amis, nous déplorons cinq martyrs et 36 blessés. Et côté ennemis, plus de 300 terroristes neutralisés, 150 terroristes faits prisonniers dont trois hauts responsables. Matériel récupéré : 26 véhicules récupérés dont seize sont équipés d’armes lourdes », a déclaré le porte-parole de l’armée, faisant le bilan des combats.
Il est précisé que parmi les prisonniers se trouve un leader de parti politique qui avait résolu de regagner la rébellion il y a quelques années.
Le mouvement rebelle qui serait venu de la Libye voulait déloger Idriss Déby du fauteuil présidentiel, selon plusieurs sources. Il avait attaqué un poste frontière tchadien dans le nord du pays le 11 avril, jour de l’élection présidentiel dans le pays.
Selon le ministre tchadien de la communication, Cherif Mahamat Zene, la colonne rebelle du FACT a été « complètement détruite », « l’aventure des mercenaires en provenance de la Libye a pris fin ».
Mais, l’armée serait encore aux trousses des éléments qui se seraient échappés. A l’entrée de la capitale, des chars ont été postés, provoquant en même temps assurance et crainte au sein de la population de Ndjamena. Les ressortissants étrangers, notamment américains et britanniques, ont été invités par leurs ambassades de quitter territoire tchadien.
Un groupe armé tchadien, l’Union des forces de la Résistance (UFR), qui compte en son sein de membres appartenant à l’ethnie du chef de l’Etat, a réitéré dimanche « son soutien sans faille à la coalition et au Président » du FACT, tout en leur demandant « de continuer les opérations militaires sans relâche jusqu’à ce que le dictateur abandonne le pouvoir».
Entre temps, les résultats partiels de la présidentielle, boycottée par une bonne partie de l’opposition, donnent victoire à Déby qui brigue un sixième mandat. Le leader du Parti de la réforme (opposition), Yacine Abderaman Sakine, a déjà indiqué que « nous ne reconnaissons pas ce résultat ».