Le groupe pétrolier français Total a confirmé, lundi dans un communiqué publié sur son site, la suspension de son projet gazier dans le nord-est du Mozambique en raison de l’insécurité.
« Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province du Cabo Delgado au Mozambique, Total confirme le retrait de l’ensemble du personnel du projet Mozambique LNG du site d’Afungi », annonce le document.
Pour le géant français des hydrocarbures, cette situation l’a conduit, « en tant qu’opérateur du projet Mozambique LNG, à déclarer la force majeure ».
Total avait évacué tout le personnel de son site gazier, au début de ce mois, quelques jours après l’attaque jihadiste à Palma, une ville portuaire de 75 000 habitants, située à quelques dix kilomètres de l’infrastructure gazière. L’assaut revendiqué par l’organisation Etat islamique avait tué des dizaines de civils, policiers et militaires.
Le groupe français a déjà suspendu certains contrats avec des entreprises liées à son projet au Mozambique. C’est donc un projet de plusieurs milliards d’euros qui est à l’arrêt complet, au grand regret des autorités mozambicaines.
En effet, dans un message adressé la semaine passée aux députés, le président mozambicain, Felipe Nyusi a promis aux compagnies étrangères impliquées dans le projet gazier, que les autorités continueront de travailler pour le retour de la sécurité dans la province du Cabo Delgado.
Le président de l’Institut national du pétrole (INP) au Mozambique, Carlos Zacarias, a assuré lors d’un point de presse lundi à Maputo, que «Total n’a pas abandonné le projet, il l’a seulement suspendu».